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Chroniques et joli couteaux
2 décembre 2007

KNTR #11 - Juillet 2003, Le Maroc

TR #11: The Kronik’s Maroco Tour Around The Pet, sponsored by Petozatlad’labas & Col’lefeuillet.

Vue plongeante sur l’Océan d’hiver

Sous un ciel menaçant

Les vagues sont de terres

Alors que le soleil des plus vaillants

Perce ici et là cette membrane grise de rayons salutaires.

Y bi oui, mi voili au Maroc. A vingt bornes à côté de Casa la Blanche exactement. C’est une petite maison blanche et bleue au bord de l’eau atlantique, et non dans la prairie ! Pourquoi ? Car il n’y a pas de prairie au Maroc !!!! Ah ah ! C’est l’antre d’une année de Beber et Giuseppe. C’est incroyable de voir à mon arrivée un océan chocolat à cause des pluies et des passages de tempêtes chargeant les oueds se déversant dans l’océan justement. Sinon, j’arrive en plein ramdam … euh, ramadan bien sur. La période n’en est que plus intrigante. C’est le week-end, on a fait des courses … On se casse cash dans le Moyen Atlas dans un coin de paradis hasta lundi …

Un paradis panoramique

D’une bouche géante sur paysage décalant

Une maison façon « très grande »

Comme dans un film mafieusique

Un seigneur y a pausé son élan

Sur ce bijou de lac satin brillant

Bordé de monts pourpres et d’oliviers enmontagnés

Les sommets nous ont sentis arrivés à l’odeur d’encens

Grosse fête dans leurs apparats tous frais de blanc

Un repas unique de couleurs acérées et parfumées

D’un paysage vivant naturellement.

Mon cul dans un fauteuil Stark, le gazon épais et vert clair me masse la plante des pieds. Premier réveil dans cette maison. Que dis-je, ce palace ! Les niveaux, demi niveaux et quart de niveaux se succèdent sans cesse, dedans comme dehors. La lumière en est la reine avec des grandes ouvertures vitrées partout. L’intérieur est blancs, lumineux pur et très artistique ; le mobilier confort, beau et en harmonie. En gros, on pourrait tous se faire un bout d’appart dedans !!! Le jardin est plus un parc de la taille du Jardin Anglais et nombreux y sont les animaux en liberté.

Toujours dans le fauteuil, j’ai une baie vitrée panoramique ouverte entre le paysage et moi. C’est assez dingue. C’est comme si ce palace avait été construit dans le jardin secret de Gaïa. Tout n’est que nature vierge car l’homme se cache pour ne rien y altérer. Un lac gris vert, des montagnes pourpres brillantes, la neige des cimes, le ciel chargé, les oliviers, … Une partie du royaume de Gaïa que l’inhumanité n’a pas trop abîmé …

C’est un de ces coins magiques en tous points,

C’est un de ces coins tellement reculés du monde,

C’est un de ces coins où l’humanité ne se voit pas de loin,

C’est un de ces coins où il manque juste ceux qui comptent.

C’est un de ces coins aussi où on profite à outrance dans un pays où seulement quelques-uns se gavent à outrance ! Aucun souci de « subsistance ». Pour manger, tu vas t’asseoir quand tu as faim … Et la magie opère : les plats tous chauds arrivent … De même il y a des mains qui s’occupent de nettoyer, laver, ranger, … Pas de courses à faire … Seulement se demander quel joujou utiliser (bateaux, motos, consoles, piscine, musique, cinéma, …), si on passe à l’apéro, si il n’y a pas trop de tabac pour Djâa, …   

Et à côté, à 5 bornes, le village du lac. Les maisons sont toutes couleurs de terre locale et pour beaucoup enrubannées dans les oliviers. Avec le gardien en chef de la résidence dans le 4x4, c’est la parade … Eh oui, il est quelqu’un d’important, forcément, et connaît absolument tout le monde.

Mais bon ça fait bizarre de vivre au temps d’un genre de colonialisme soft … J’suis pourtant bien heureux et chanceux d’avoir atterri par là, même entouré d’une armée d’employés de maison. Surtout en plein ramdam où les week-ends étaient, pour nous, de Byzance … Tout à profusion dans un décor naturel de rêves ! On y vit dans un rêve … Imaginez donc un frigo de bar se remplissant automatiquement de bibines !!!!

Livres à lire et à faire lire :

            - « Jusqu’où va-t’on descendre ? (Abécédaire de la bêtise humaine)» (d’Alain Soral) : Un bon anti-rouille de maison. Alain Soral passe tout ou presque en revue et n’épargne rien ni personne. Du brut, propos acerbes et violents par moments, tout pour donner matières à réflexion pour de longues discussions à refaire le monde …

            - « Contes du Tao Sauvage » (de Gérard Edde, édition la Table Ronde) : Toute une série de contes plus ou moins court sur la philosophie taoïste. Chaque conte en développe un aspect et nombreux en sont des principes universels.

            - « La Nuit de l’Erreur » (Tahar Ben Jelloun) : Pas de chance ou grande chance, Zina est né la nuit de l’erreur, nuit de malédiction marquée par la mort de son grand-père. Maudite à jamais, elle sera celle par qui arrive le malheur. Zina fera de la cruauté sa façon d’être dans la séduction pour la destruction.

Tahar Ben Jelloun est Marocain. Ce roman se passe de Fès à Tanger et Chaouen. L’auteur nous parle ainsi de la violence des rapports homme femme, de la passion de la liberté et de l’inquiétude et de l’amour d’un pays.

Un autre titre remarquable : « La Nuit Sacrée » ou l’histoire d’une fille nommée Ahmed, élevée, habillée en garçon.

Sortie du week-end de folie. Retour des bâtés à Casa. On va se mettre le même délire pour le suivant.

Tout engazé, je reprends donc ma quarantaine de kilos de sacs à dos en quête du bus pour Essaouira. Comme d’hab’ à la bourre, je suis dans le bus de nuit après une petite demi-heure de discussions et de coups d’cul. Il ne fait toujours pas beau …

Une petite croc’ de zat au départ pour six heures nocturnes de ride bitumé bien encouenné. Bonne nuit les enfants … Ça marche bien ! Sortie du coma à destination.

La chance travaille : j’ai trouvé un hôtel à trois plombes trente du mat’ au milieu du ramdam et il fait beau. Je n’ai pas assez de chance : Le vent boude et me snob franchement. Juste deux jours dans l’eau, voile déployée, planche aux pieds. Direction la ciudad, ballades, achats, rencontres, … Et là, devant moi, un tagine de poulets aux oignons & olive qui frissouille encore de chaleur. C’est bon … non, c’est très bon !! Je repense au bus. En fait j’y inventé la télébusportation. A Casa, une bonne croc’ de chocolat marocain. Eh ben le temps de fermer les yeux et de les rouvrir, je me trouvais à Essaouira !!! Eh ouais !

C’est une ville magnifique dans les rues, de la plage ou depuis les toits. Les rencontres s’alignent  toute la journée. Les trois quarts sont de commerçants ou de dealers de rues. On y trouve tout : tapis, artisanat en tout genre, fringues, vaisselles, gazelles, nourriture, hashich, zeb, huile, opium, datura, épices, margoulins, mendiants en tout genre, … Les autres touristes sont plutôt dur à approcher alors que les Marocain(ne)s ont le contact facile. Facile, c’est dans les mœurs … Et c’est excellent. A Casa, ici, et ailleurs, les filles et les femmes me semblent bien plus libérées qu’il y a quelques années en arrière. Tant mieux car le pays n’en est que plus beau.

Les vendeurs de tapis sont vraiment drôles. Même quand t’es sur que le gars a compris que tu n’achetais plus rien, que ça fait longtemps que tu discutes d’autres horizons que les tapis, que tu as vidé plusieurs verres de thé, éh ben, il te tend un autre verre en revenant à la charge du diable vauvert et là c’est beau !

La guerre des éléments

Fastidieuse lutte s’usure

A la poursuite du temps

Mêlant passé, présent et futur

Je me rappelle à ce matin là

Le vent et la pluie réunis s’acharnaient sur la peau de Gaïa

Dans un grondement de pluicotis

Comme autant de milliard de fourmis

S’attaquant à percer le Mont Blanc

Chaque goutte frappait sans répit

Toutes entités inertes ou bien vivantes

Chaque souffle brisait sans bruit

Les espoirs des particules errantes

A coups d’ouragans et de Tsunami

Dans un pilonnage de tous les instants

C’est le conflit des éléments désabusés

Contre notre démente inhumanité

La guerre sainte de Gaïa, salie et violée

Destinée à nous réveiller …

Le ramadan

Tout un pays qui vit au ralenti et change de rythme un mois par année.

De mes rencontres, j’ai tout vu. Les nombreux que ça fait plutôt chier et qui trichent sans le dire. D’autres à fond dedans et les derniers, ou plutôt les dernières, qui trichent en ce moment devant moi sur la plage. C’est Naima et sa pote qui grignotait des dates et du pain dans leurs djellabas. Un grand moment très drôle … Casa by night est vidée des voitures et des piétons. A Essaouira, tourisme oblige, tout vit, ou presque, et les rues sont vides une heure de 18 à 19 tout juste. Dans tous le pays, les marocains se retrouvent pour manger, boire, s’ouvre entre famille et amis jusqu’à la limite du lever du soleil. La plupart travaille moins et arrive tranquillement au soir pour remettre ça. L’hospitalité étant énorme au Maroc, on est souvent invité à manger ou à boire le thé. Ils adorent blablatés au son du thé. Les discussions vont bon train et dans tous les sens … Un peu comme cette pâte à modeler de zat beige clair : il va bon train et me met dans tous les sens !!

Je suis sur les toits, pet’ en bouche, pour mater le coucher de soleil dont la fin sera proclamée par la sirène annonçant aux musulmans qu’il peuvent boire, bouffer et baiser jusqu’au lever. Cahier en main je repense à ce qui se passe en France.

Je repense à ceux qui pondent les lois.

Je repense à ceux qui pensent que le France est trop moche pour eux …

Bandes d’imbéciles intolérants et dangereux oubliant qu’ils en font partie.

Oubliant aussi le passé proche comme lointain.

Ne se souciant que de son petit jardin.

Des milliers de gens se sont battus se sont battus envers et contre tout pour notre liberté.

Jean Moulin doit se retourner en hurlant dans sa tombe. Heureusement que l’Europe n’a pas été nazifiée, sinon les abrutis précédents seraient aux commandes aujourd’hui … Si les gens se regardaient vraiment en face, on ne chercherait pas des solutions à la cons qui ne font qu’aggraver la situation. Les problèmes d’aujourd’hui nous viennent des erreurs du passé … C’est pas nouveaux !! Et c’est applicable à l’individu comme à un groupe ou une nation … Et je sais de quoi je parle crévindieu.

Extraits de « Les contes du Tao Sauvage »

La substance la plus douce du monde

Traverse la plus dure,

Le sans forme pénètre le sans cavité,

C’est pourquoi je sais que les avantages de la non action

Sont incomparables dans l’univers.

(Lao Zi)

Oui, j’ai une sacrée position privilégié et bien chanceuse : Au chômage confort et en voyage d’abord. C’est pour cela que j’en témoigne ici et que je n’hésite pas sur la tartine même si la confiture n’a que deux semaines de maroc.

La Terre est belle sous toutes ses coutures. D’un pays à l’autre, on voyage d’une culture à une autre, d’une nature à une autre, …Quel enrichissement de s’y plonger pour revenir les neurones chargés pour un temps rassasiés. On a tant à apprendre de l’autre rencontré, aimé ou détesté, quel qu’il soit et où qu’il soit. Le refuser est je crois se nier soi-même. Vivons cachés, soyons prostrés ! Baaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ………

Vive le partage, le respect et la découverte. C’est comme ça qu’on ajoute toute une nouvelle gamme de couleur à notre palette de bonheur. Et aussi qu’on accédera à une vraie osmose sur et avec Gaïa … La réalité est toute autre.

Les hommes n’ont pas vraiment l’air de vouloir participer à cette harmonie. C’est pour cela que je crois que nous venons d’une autre planète. Je trouve ça logique car nous ne sommes toujours pas adaptés à l’environnement. Si on venait vraiment de là, on y ferait tous attention … Peut-être … J’ai toujours du mal à comprendre le sens du mot humanité alors qu’on est en train d’éradiquer les vies biologiques et animales en croyant qu’on y survivra. Je trouve plus juste le mot inhumanité. Ce qui fait chier, qu’on le veuille ou non, c’est qu’on y participe tous à ce carnage.

Mais bon, heureusement les exceptions commencent à faire légions devant les énormes armées de cons aux odeurs de moutons. Après tout, c’est tous ensemble que l’on a le pouvoir. Allez, en avant Guingamp !

Houla, pfiouuuu … Excuser j’ai eu un p’tit coups d’chaud.

Extraits de « Les contes du Tao Sauvage »

Le thé précieux et parfumé est versé dans la tasse,

Le monde entier se bat pour la tasse :

Doit-elle être en émail bigarré ?

Ou bien doit-on boire le thé dans un simple pot de terre ?

Ne croyez-vous pas que l’important c’est le thé !

Et non la tasse qui le contient !

Le petit kiosque à journaux me force la prise d’actualité. J’achète une dose de Figaro.

Un nouvel espoir pour la vie dans le conflit israélo-palestinien avec les élections israéliennes et une éventuelle colombe au nom de Amran Mitzna. Le pétrole de Prestige pourrit la Galice et le Portugal, bien loin d’un quelconque prestige. Bush s’accroche à l’Irak en roi du monde soucieux de la coopération complète de ses vassaux. L’Europe s’érige en Tour de Babel avec 23 langues différentes. Andreotti, ponte margoulin italien, tombe … Un de moins … Attention à tes fesses Chichi ! José en prison, vive la liberté et le blé transgénique. Swiss restructure … Encore. Pour finir, les scientifiques commencent à admettre et parler en public des ovnis.

Retour du sale temps et du week-end. Départ pour Marakech, Beni Melilal puis le palace enmontagné du lac doré.

Opération bus populaire. Ambiance garantie Je sautille au rythme des suspat’s, pas facile d’écrire, odeurs variées et soudaines, le bus full. Et pourtant, après le départ à la gare des bus, on fait le tour à trois à l’heure de la ville pour finir de remplir les sièges et le couloir. Une équipe de rabatteurs s’en occupent en tarzanant aux portes ouvertes. MD Electro-Jazz ouvre toi pour trois heures de bus à toc … Ca défile. Terre rouge, des arbres éparses au loin, un troupeaux traverse, oliviers ici et eucalyptus là, jaune, orange, ocre, pourpre, une maison, deux chiens se battent, un village, … Et la pluie. Une semaine que je suis là et quatre jours avec le sale temps ! C’est bien pour la terre sèche du Maroc mais fait chier quand même pour ma part. Ca continue. Kilomètres de pierres. A perte de vue des champs de pierres. Je ne sais ce qu’y font les gens. Peut-être cultivent-ils des pierres … Le bus amplifie sa danse. Signe que la route se forme et se déforme. Les rabatteurs du bus avec qui j’ai sympathisé me montrent des cartes British Airways Travelclub, Visa, Mastercard, club de foot, … Apparemment un angliche s’est fait dépouillé !

J’arrive à Marakech pour prendre un autre bus. J’vais faire un peu plus gaffe. J’ai faim et il sera l’heure de manger, à la nuit, dans le bus. En demandant où aller, un gars démuni m’emmène dans le marché où il m’emmène aux galettes, œufs, fruits pâtisseries ... J’ai tout pris en double pour le remercier sans donner des dirhams comme le reste du temps.

Second bus. En face de moi un étudiant en biologie. J’suis content, c’est un vrai musulman qui y croit et étudie aussi le Coran. Pour lui Oussama Ben Laden, quoi qu’il ait fait … ou pas fait, est un héros. Quel plaisir de parler religions à une oreille coranique. Avec patience et imagination, il arrive à entendre sans m’interrompre que je crois qu’il n’y a pas de dieux mais plutôt une force cosmique inscrite en toute chose vivante ou non de l’univers, le non vivant ayant une âme et une mémoire. Ca ne veut pas dire qu’il y comprend quelque chose ou même qu’il essaie. Comme je suis le seul étranger du bus je me retrouve encore pote avec les employés du bus. Deux jeunes fous bon vivant qui voulait me marier à une des passagères … Un bon moment aussi empli de joie et d’allégresse avant le retour au paradis. Retrouvaille avec les bâtés dans cette vallée des anges, à l’odeur de l’eucalyptus qui craquètent dans la cheminée. Le lac m’encense toujours autant les yeux, jouant aux reflets d’argent avec le ciel tantôt bleu tantôt chargé tantôt pluvieux. Une bonne excuse pour se charger tous les six tout le week-end ! Et zamzamzam, ouaaaiiiiis !

Quelle route la vie !

Pleine d’envies,

De sac de nœuds,

Et de gens peureux.

On cherche dans l’infini …

On se décharge au nom d’un Jésus-Crie …

On s’interroge sur Jean-Marie …

On se dit, c’est comme ça, c’est la vie !

Non, Jean-Marie ce n’est pas la vie.

Que les gens assument sans aucun Jésus-Crie.

Destins et religions arrivent en tête

Des faiseurs de bêtes.

L’argent est là aussi dans ce podium amer

Créant des exclus par charter

L’intolérance complète la bande sans remords,

Réunissant les extrémistes de tous bords.

Et dans tout ce caca,

Y sont où les bonnes gens là ???

Souvent je rêve d’une terre

Puis je vois des hommes et des femmes

Le respect qu’ils ont pour eux

Leur apprends le respect des lieux,

Des autres, de la nature et des cieux ...

Retour à Casa. Spectacle de la nature reprenant ses droits dans la guerre des éléments. Je vis ma première inondation. Et j’espère la dernière. Retour donc de nuit dans la tempête. On fait demi-tour car l’eau rentre dans la voiture par le bas des portes. On va aller à la maison à pieds. La traversée commence par de grandes flaques ridées par le vent et piquées par la pluie. Très vite on se retrouve dans un cours d’eau. A chaque pas, l’eau monte un peu plus. Au plus haut, elle arrive aux couilles. Oui oui, je sais, je suis bien au Maroc depuis dix jours et j’ai eu trois jours de beau. Heureusement que c’est Byzance pour le bronzage des neurones car côté peau c’est plutôt la Normandie ! Tout déborde, s’engorge à la première grosse pluie. C’est que rien n’est prévu pour la pluie ici, de l’étanchéité des baraques aux routes & égouts : il est censé pleuvoir très peu …

Yes, il fait beau ! C’est cool car on en est à plus de 50 g de chocolat à trois en cinq jours … Il faisait mauvais, on a fait gnac gnac gnac …

Retour vers la playa, ça ira à Essaouira …

J’suis dans un train

Un train qui boit

Les goulées profondes

Le rythme rapide

Quelle soif

Glou glou et glou et glou

Il est ivre

Il danse

Pas régulier d’un poivrot de fer

Moi dans son antre

Je gigote d’écrits

La samba du siège de train ivre

Arrêt en gare

Il reprend son souffle

Petite pause

Il réfléchit à la suite

Tequila, whisky ou vodka

C’est tout vu

A gaz sur les trois

Il repart à l’attaque

Fait rouler les bouteilles

Dans une grimace sourde

Et glou

Glou glou

Danse, danse pauvre fou

La samba du siège de train ivre .

La ville est toujours là. Il fait beau, le vent se repose encore et encore … Alors direction Moulay en grand taxi, les seules qui sortent des villes. Les seuls aussi où on monte à 8 avec le conducteur (très pittoresque quand on en fait partie). Très souvent de vielles mercos millionnaire de kilomètres. Comme je fais [l’aller- …… pause …… -retour], j’en prends un pour ma gueule. Pas mal. C’est magnifique … Pleine cambrousse, l’océan d’un côté, la végétation de l’autre. Bonjour les vaches, bonjour les dromadaires et on arrive au village désiré par la piste. C’est clair, il s’agit encore d’un coin de paradis, petit & tranquille à souhait et parfait pour le surf, le kite et le windsurf. Mais bon … Pas de vent, pas de kite. Pas grave, je rencontre l’habitant à qui j’achète des pulls et des bonnets en laine.

Allez, petit flash info sur tagine à la sardine. Les routiers sont en colères … Normal et vive l’Europe unie et uniforme. Bien plus grave, la secte de Bush veut vraiment la attaquer le monde islamique pour en redessiner la carte géopolitique. C’est plus simple pour s’assurer les clés des vannes du pétrole du continent Africain … Mais que vont devenir les Kurdes dans tout ça ???? Putain d’Américain. Et je sais ce que je dis. Il y a trop peu d’exceptions devant la masse de connards grâce à qui Bush à gagner les législatives. La marée noire en Galice ravage et menace. Qu’importe le gouvernement espagnol n’en a que foutre. Je suis passé en bus juste avant et c’était magnifique … Vincent Vittoz gagne en ski de fond sur 10 km. Un bon gamin d’la Hyaute ça ! Et sinon, des guerres, des morts et des blessés un peu partout.

Puis vient le temps des retours … Retour à Casa pour finir le séjour … Retour chez les bâtés … Retour à la réalité car … Retour à l’aéroport … Retour en Hyaute Majeure … Retour à la neige … Hé hé hé hé hé hé !!!!!

Voilà, fini le Maroc session 02 … Y en aura d’autres.

Il est l’heure de chausser les skis, nom d’un dauris.

J’aime le feu

Ses flammes pures et aériennes

Amies précieuses

Ennemies redoutables

Une liberté vive

Une danse inconstante

Une douce mélopée sans fin

Base élémentaire au destin comme à chacun

Vivre et mourir au milieu de tout et tous

Danser et s’épuiser à l’union des composés

On en crépite au son d’une musique

L’air sifflote de ces dames en transe

Les braises claquent de étincelles

La chaleur chante le bien-être ultime

Pour la surprise des sens aux aguets

Bonheur sans limite

D’un brasier ardent

Que l’on attise, attentifs,

A coups de caresses et d’imaginaire

De courbes ruisselantes de désir

Une dimension souvent éphémère

Que l’on tend souvent irrémédiablement

A prolonger

Ou à retrouver.

De dernière minute

J’ai vu récemment un bout de zapping sur ce qu’il se passe en Israël-Palestine. Les grands chefs de la Police et de l’armée israélienne étudieraient des méthodes inventées et utilisées par les nazis. C’est dingue. Ce qui fait du bien c’est d’entendre tout ça de la bouche d’un Juif qui poursuit en exprimant sa honte et son indignation sur le conflit … Vivement qu’il fasse école …

Le bon, la brute et le truand

La religion, la politique et l’argent

La pollution, le fanatisme et l’intolérance

L’agriculture agressive, l’usure des sols et les produits transgénique

Chirac, Sarkosy et Rafarin

Usa, usa et usa

La consommation, la société et la surpopulation

Le terrorisme, le fascisme et le racisme

Le nazisme israélien, la folie américaine et la bêtise islamique

Le cancer, le SIDA et le clonage

Les médias véreux, la télé poubelle et CNN

L’appât du pouvoir, l’appât du gain et l’appât du sang

Sadam H., George B. et Ben L.

Le chantage pharmaceutique, la pression pétrolière et les mensonges des dirigeants

Les armes, les drogues de synthèses et l’alcool frelaté

La haine, l’irresponsabilité et la bêtise

La mort, les pleurs et la douleur

Le sang versé, la pauvreté et les cités

La précarité, la faim dans le monde et la détresse,

La peine, l’oubli de soi et l’oubli des autres

L’ozone en perdition, les saisons déglinguées et la fonte des glaciers

Les espèces en voie de disparition, l’eau polluée et la déforestation

C’est ainsi que la majorité

A été et reste dominée

Par des élus désignés ou autoproclamés

Pour une société gangrenée

Ayant trop vite oublié

Que l’équilibre de Gaïa est à respecter

Si on veut que nos enfants soient sauvés !

C’est la fin de l’année

Voilà, le bilan est tiré !!!!!!

Et ça fait chier …

Sinon la neige nous boude mais pas la touristière … Il fait chaud et le 31 c’est today. Alors bonne fin d’année à toutes et tous et surtout que la nouvelle soit chargée de bonheur, de partage, de chance, d’humour, de rencontres, de musique, de fête, d’amis et d’amour. Les enfants éclosent de partout et c’est dans une toute autre dimension que, pour beaucoup vous, vous attaquez cette nouvelle année. C’est magnifique et me laisse plus d’une fois songeur … Alors tous à vos résolutions si vous y croyez, et bonne bourre !

Alors à bientôt

Bandes de cachalots

Kronik qui vous bises

Et qui vous dise

Prenez soin de vous

Bandes de voyous

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